Mode de vie et autres facteurs de risque

L’obésité et l’inactivité physique 

L’obésité a des effets néfastes sur le cœur. L’obésité se définit comme un poids qui excède de 15 à 20 % le poids idéal en fonction de la taille, ou un indice de masse corporelle égal ou supérieur à 30. À mesure que l’obésité se répand, les taux de diabète et d’hypertension sont en hausse et il en va de même pour la mortalité associée à la maladie du cœur chez les femmes de 35 à 54 ans.

La répartition du poids compte également, en particulier chez les femmes. L’excès de graisse autour de la taille, plutôt que sur les hanches, est associé à plusieurs facteurs de risque importants de maladie du cœur : diabète, hypertension, taux élevé de « mauvais cholestérol » (LDL) et faible taux de « bon cholestérol » (HDL).

La perte de poids peut considérablement réduire le risque de maladie cardiovasculaire et d’affections qui y contribuent. Même une perte de poids modeste peut faire une grande différence. La perte de quelques kilogrammes contribue fortement à abaisser la tension artérielle et atténue la pression sur le système cardiovasculaire.

Tabagisme

De façon générale, environ 10 % des maladies cardiovasculaires sont associées à l’usage du tabac. Le tabagisme est en outre particulièrement nocif pour les femmes. Chez les jeunes fumeuses, le risque de maladie du cœur est supérieur de 60 % à celui des hommes du même âge; l’effet protecteur contre les cardiopathies dont la plupart des femmes jeunes semblent bénéficier s’en trouve ainsi annulé.

Fumer endommage le cœur, favorise l’hypertension et entraîne l’accumulation de substances lipidiques dans les artères – et par conséquent leur rétrécissement et le risque d’obstructions –, ce qui favorise l’hypertension et la maladie cardiovasculaire. La crise cardiaque est généralement la conséquence de l’obstruction complète d’une artère. Une étude à long terme portant sur 12 000 femmes a montré que le fait de fumer, ne serait-ce que 1 à 4 cigarettes par jour, double le risque de décès consécutif à une crise cardiaque. Demandez à votre médecin de vous orienter vers des ressources qui vous aideront à renoncer au tabac pour de bon.

Facteurs psychosociaux et économiques

Le stress et la dépression sont étroitement liés au développement de la maladie du cœur. Le stress au travail ou dans les relations personnelles peut influer sur la santé, en partie parce qu’il nuit à l’adoption d’une saine alimentation, à la pratique d’une activité physique et au respect des consignes médicales visant à prévenir la maladie du cœur. Chez les femmes qui occupent des postes où la pression est intense, le risque de maladie du cœur augmente dans l’ensemble de 40 %. Des études ont montré que le lien entre la maladie du cœur et la dépression et les troubles anxieux est plus étroit chez les femmes que chez les hommes.

Le revenu et le niveau de vie ont également un lien étroit avec l’état de santé général. Le statut socioéconomique des femmes est en moyenne inférieur à celui des hommes. Or, les femmes issues d’un milieu socioéconomique inférieur et qui ont un faible niveau de scolarité ont également un taux de maladie du cœur supérieur à celui des femmes ayant un niveau de scolarité et un revenu supérieurs.

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